Créer un site internet

TIERRA Y LIBERTAD / EMILIANO ZAPATA

IMMERSION MUSICALE ET ICONOGRAPHIQUE DANS LA REVOLUTION MEXICAINE DE 1910

Le projet est né d’une composition musicale.

Jouée sur une guitare classique, cette composition avait dès les premières notes une couleur Mexicaine. Le rythme ternaire, (tempo 152 bpm), m’invitait à trouver un texte adapté à ce rythme très rapide et entraînant. Je disposais d’un imprimé sur tissus provenant du Chiapas écrit par les sympathisants d’Emiliano Zapata, j’ai donc intégré ces quelques paroles à la musique.

Le ton était donné par ce texte de ralliement à la cause des paysans Mexicains et s’inscrivait dans cette tradition de musiques et chansons révolutionnaires écrites par le peuple, comme le fut en son temps la Cucaracha.

L’arrangement musical que vous entendez, TIERRA Y LIBERTAD, se déroule en trois temps :

L’introduction évoque l’ambiance des salons dans lesquels se discute et se négocie le devenir de l’état mexicain. Porfirio Diaz président du Mexique disait en son temps « pauvre Mexique, si loin de dieux, si près des Etats-Unis »

En deuxième temps nous sortons des salons et retrouvons Emiliano Zapata. Figure emblématique de la révolution mexicaine dont la citation « la terre appartient à ceux qui la travaillent » évoque la pensé de cette homme pourtant issue de classe aisée.

En troisième temps la révolution bat son plein et la détermination des acteurs de cette révolution conduira à de nombreux assassinats, notamment celle d’Emiliano Zapata.

IMPRESSION SUR BOIS

Approche artistique : « La technique est simple, on applique un révélateur sur des pièces de bois provenant de  fouille archéologique à la date choisie qui nous restitue l’image mystère ». (fiction)

L’impression sur bois de ces photos, dans la restitution souhaitée, a des allures de vestiges archéologiques, fragments de palissades sur lesquelles des affiches de propagande zapatiste Carransiste, villiste, maderiste, Juariste et autre Magoniste collées « à la sauvette » par des mains hâtives nous restituent l’histoire du peuple mexicain. La réalité est qu’il y a bien un photographe derrière chacune de ces images qui fut le témoin des scènes photographiées. Cette exposition met leur travail de mémoire à l’honneur.

Le choix des visuels de cette exposition est bien modestement incomplet pour illustrer un mouvement populaire et l’ensemble des protagonistes, hommes et femmes présents sur la scène Mexicaine à l’aube de la première guerre mondiale. Vous y trouverez, parmi de grands portraits d’illustres personnalités, de petits détails de la taille de timbre-poste ou de celle d’article de presse comme celui de Fortino Samano, lieutenant de Zapata qui se rit de la mort. Fortino Samano devant le peloton d’exécution arbore un sourire, cigare en coin, mains dans les poches et illustre avec dignité la citation d’Emiliano Zapata ; « Es mejor morir de pie que continuar viviendo de rodillas ».

L’histoire de la révolution mexicaine ne se raconte pas exclusivement par une suite de faits chronologiques sinon au risque de passer à côté de valeurs propres à chaque mouvement idéaliste complexe, dont la lourde charge est portée par des hommes tantôt dictateurs ou élus et très souvent autoproclamés.

C’est avec respect à l’égard de ces hommes et femmes que j’ai travaillé sur ce sujet mais cette exposition ne constitue en rien une ode à la guerre. En interne et bien au-delà des frontières mexicaines le parallèle avec des luttes paysannes ou le droit à la terre aux quatre coins du globe reste d’actualité.

Tant que la terre se nourrira du sang des hommes, elle ne saura trouver de terreau fertile à la paix.

En conclusion je citerais Emmanuel Lamic, fondateur de l’association KAYA (Trad’in) qui traduisit le titre de cette chanson révolutionnaire TIERRA Y LIBERTAD  par le titre plus pacifique de TERRE DE LIBERTE.

En vous remerciant pour votre attention à la lecture de ces quelques lignes, je vous souhaite une agréable visite.

Cordialement,

François Denayrou alias Aristide Poincanquoi.

REMERCIEMENTS

J’adresse mes plus sincères remerciements à l’égard de tous ceux qui, de prêt ou de loin ont participé à cette exposition en commençant par les photographes contemporain de 1910, les organisateurs et notamment Olivia Guiglio (com-com de l’Embrunais), Muriel Baïevitch-Coutens, Laurence Zannier (ass. Des amis de l’abbaye de Boscodon),  les musiciens (nes), Lionel Bissière (Studio vulcain) pour son travail d’arrangement et le staff du projet Trad’in.